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La souffrance mentale est invisible, mais n’en reste pas moins un problème réel. Selon le baromètre de prévention de la Santé mentale de l’institut belge pour la santé Sciensano, il ressort que 3 Flamands sur 10 ne se sentent pas bien mentalement. Une enquête de 2018 (1) montre qu’un Belge sur 10 souffre effectivement d’un trouble psychique, tel que la dépression ou l’anxiété.
Le Dr Ellen Sleuwaegen, psychologue clinicienne, constate chaque jour dans sa pratique que l'invisibilité de la douleur mentale favorise l'incompréhension : "Les problèmes mentaux font l'objet d'une attention toujours croissante. Mais cela reste toujours un problème invisible. Vous ne pouvez pas montrer votre anxiété ou votre dépression comme vous montrez une jambe cassée. Et les mots ne suffisent pas toujours."
D'où notre initiative de rendre la douleur mentale effectivement visible. Grâce à l'intelligence artificielle, ou I.A. Concrètement, nous avons demandé à 3 personnes de mettre des mots sur leur douleur mentale auprès de notre psychologue. Les phrases de cette conversation ont été soumises à un ordinateur et converties en image grâce à un outil d'IA professionnel. Les résultats ont tous été obsédants.
Que Lotte, Sarah et Wouter aient voulu partager leur histoire témoigne de leur courage. Et la différence qu’ils ont faite, est réelle. C’est aussi l’avis du Dr Ellen Sleuwaegen, psychologue clinicienne : "Pouvoir montrer votre douleur à votre entourage lui permet de mieux comprendre votre situation. Cela ne peut que renforcer la compréhension mutuelle. Ce n’est pas une thérapie, mais surtout un moyen de rendre la douleur tangible et de pouvoir en parler."
Les Mutualités Libres, dont Helan fait partie, plaident pour que le secteur de la santé mentale soit considéré au même niveau que celui de la santé somatique ou physique. Tant pour la perception qu’en termes politiques. Il faut mieux comprendre les problèmes de santé mentale et élargir l'accès aux services de santé mentale.
En 2020, seulement 6 pourcents du budget fédéral pour les soins de santé ont été dédiés à la santé mentale (2). Et à peine 2 pourcents pour la prévention (3). Depuis le début de la pandémie, des efforts supplémentaires ont été déployés : 200 millions d’euros ont été investis dans la santé, principalement pour faciliter l’accès aux psychologues de première ligne.
Mais une communication efficace concernant l’offre de soins, ainsi que la disponibilité et la diversité d’une offre de soins à proximité des patients est essentielle si l’on veut que ces investissements portent leurs fruits. Il est indispensable de continuer à investir dans la santé mentale.
L'invalidité de longue durée due à des problèmes de santé mentale est une réalité. Selon les chiffres de MLOZ, en 2021, 36,44 % des invalidités de longue durée (+12 millions) lui sont imputables. Entre 2016 et 2020, l'invalidité de longue durée due à l'épuisement professionnel et à la dépression a augmenté de 39,2 %, ce qui représente des dépenses de plus de 1,5 milliard d'euros. Et entre 2018 et 2021, le nombre de nouveaux cas d'invalidité dus à l'épuisement professionnel a encore augmenté de 66 %.
Il faut davantage de moyens pour les initiatives en faveur de la prévention, de la détection précoce et du traitement en temps opportun. Ils sont essentiels pour prévenir les graves problèmes de santé mentale. Si la prévention primaire est importante, la prévention secondaire et tertiaire ne l’est pas moins pour éviter les rechutes et/ou la dégradation des situations.
Il est aussi utile d'investir dans l'éducation et les connaissances en matière de santé mentale et de promouvoir la résilience mentale. Une meilleure connaissance des problèmes de santé mentale peut aider à combattre la stigmatisation. C’est surtout important pour les jeunes, dans la mesure où il apparaît qu'ils ne cherchent pas souvent à obtenir de l'aide en raison de la stigmatisation liée aux problèmes de santé mentale. Les écoles peuvent jouer un rôle important à cet égard. Par le passé, les Mutualités Libres ont publié diverses recommandations pour la santé mentale des jeunes(4).
L’accès aux psychologues de première ligne, ainsi qu’aux psychologues spécialisés doit continuer à s’élargir, pour que les temps d’attente puissent être raccourcis. Il faut également porter une attention particulière aux groupes vulnérables de la population : les jeunes, mais aussi les personnes âgées.
La recherche indique d’ailleurs que les investissements dans la psychothérapie conduiraient à une diminution des prescriptions de médicaments psychotropes. La psychothérapie peut aussi contribuer à diminuer le risque de rechute.
Lorsque les personnes alternent entre différents acteurs et environnements du monde des soins de santé (hôpital, psychologue, médecin traitant,…), il est primordial que le transfert des informations importantes se déroule rapidement et sans accrocs. Les patients et éventuels aidants proches doivent eux aussi rester informés à chaque étape.
L’amélioration de la transmission des informations est cruciale pour assurer des soins de santé optimaux. Une attention particulière doit aussi être portée aux jeunes, qui font la transition des soins de santé pour enfants et adolescents à ceux pour adultes.
Vous vous sentez moins bien et pensez avoir besoin d'aide ? Ou vous vous inquiétez pour un de vos proches ? Nous avons fait un tour d'horizon des possibilités d'aide envisageables pour vous.
Vous vivez avec une personne en situation de vulnérabilité psychique ? Inscrivez-vous au webinaire de Lennie Van Proeyen, psychothérapeute systémique (webinaire en néerlandais)
C'est pourquoi, chez Helan, nous accordons depuis longtemps une attention particulière à la santé mentale, aussi bien préventivement que curativement.
Il existe un remboursement légal pour des séances de psychothérapie auprès d'un psychologue conventionné. Consultez les détails ici.
1 Enquête de santé mentale 2018, Sciensano.
2 Résolution visant à promouvoir des soins de santé mentale facilement accessibles durant (et après) la crise du coronavirus, Chambre, 2020.
3 Belgique : Profils de santé par pays 2021
4 Santé mentale : trop de jeunes hésitent à demander de l’aide, 2021.
5 5,8 pour 100 000 habitants - Résolution visant à promouvoir des soins de santé mentale facilement accessibles durant (et après) la crise du coronavirus, Chambre, 2020.