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Pour un diagnostic plus efficace et plus rapide de l'endométriose en Belgique

L'endométriose est une affection gynécologique qui survient chez les femmes âgées de 25 à 40 ans. Le diagnostic de cette maladie est très compliqué car il nécessite une prise en charge personnalisée de la patiente. Le Centre Fédéral d'Expertise des Soins de santé (KCE) préconise des soins adéquats et multidisciplinaires pour l'endométriose, adaptés au type, à la gravité et à l'impact des symptômes, au désir d'enfant actuel ou futur, à l'âge et au mode de vie des patientes. 

Qu’est-ce que l’endométriose ? 

L'endométriose est une maladie chronique qui se caractérise par la présence de muqueuse en dehors de l'utérus, généralement dans la cavité abdominale. Tout comme l'endomètre qui se trouve dans l'utérus, ces amas de tissus connaissent un cycle sous l'influence des hormones.

Cela provoque des saignements que l'organisme tente d'éliminer, ce qui entraîne des inflammations provoquant à leur tour des douleurs. Ces inflammations peuvent également conduire à des cicatrices et des adhérences. 

Quelles sont les causes de l'endométriose ? 

S'il est clair que l'hormone œstrogène et l'hérédité jouent un rôle important dans le développement de la maladie, les causes de l'endométriose restent inconnues.

Les symptômes sont très disparates : certaines femmes ne ressentent aucun symptôme, tandis que d'autres ont des symptômes très graves qui ont un impact majeur sur leur qualité de vie.
 
Les principaux symptômes sont :

  • des douleurs menstruelles intenses
  • des douleurs pelviennes
  • une diminution de la fertilité

Des douleurs lors des rapports sexuels et lors de la défécation ou de la miction peuvent également survenir.

Il est recommandé de consulter votre médecin si vous présentez ces symptômes. Ils ne sont pas toujours expliqués par l'endométriose mais peuvent y être liés.

Comment l'endométriose est-elle traitée ? 

Des antidouleurs et/ou un traitement hormonal peuvent être préconisés pour tenter de réduire la douleur. Les cas graves nécessitent une intervention chirurgicale pour retirer les lésions. 
 
Le diagnostic peut s'avérer très difficile. Les symptômes ne sont en effet pas spécifiques à la maladie. De plus, les femmes sont parfois gênées d’en parler et cette affection est d’ailleurs mal connue de la population et des prestataires de soins de santé. 
 
La première étape du diagnostic consiste dès lors à reconnaître les symptômes et à vérifier s'ils peuvent indiquer une endométriose. En cas de suspicion d'endométriose, des examens complémentaires sont effectués. 

Enquête KCE 

Le Centre Fédéral d'Expertise des Soins de santé (KCE) a mené une enquête sur les soins de l'endométriose dans notre pays.

Actuellement, ils sont très fragmentés et il existe une grande différence entre les hôpitaux en termes d'approche et d'expertise. En outre, poser le diagnostic correct est un parcours semé d’embûches, car la maladie est encore trop méconnue.

Pourtant, avec un accompagnement médical adéquat, les femmes atteintes d'endométriose peuvent mener une vie normale. 

Votre mutualité soutient les recommandations du KCE visant à mettre en place un nouveau modèle de soins afin d'améliorer la qualité du diagnostic et des soins.

Chaque réseau hospitalier doit mettre en place une clinique spécifique pour l'endométriose et les douleurs pelviennes chroniques afin que les patientes puissent être prises en charge par une équipe pluridisciplinaire de prestataires de soins spécialisés : gynécologue, personnel infirmier spécialisé dans l'endométriose, psychologue, médecin spécialiste de la fertilité, radiologue et/ou kinésithérapeute.

Il est également nécessaire d'améliorer les connaissances et l'expertise des prestataires de soins de santé et du grand public. Il s'agit d'une première étape importante pour mieux accompagner les femmes dans le traitement de l’endométriose. 

Rapport du KCE 

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