News

Reconnaissance des aidants qualifiés : un pas en avant pour la communauté des soins

Après une impasse longue de plusieurs années, la question des aidants qualifiés a fait un grand pas en avant le 1er juin avec l'approbation par le Parlement fédéral du projet de loi du ministre Vandenbroucke.

Qui peut devenir aidant qualifié ?

Toute personne qui pendant le travail ou lors d’une activité bénévole veut donner des soins à un patient qui doit recevoir certains soins infirmiers, peut demander à être aidant qualifié.

Il peut s'agir, par exemple :

  • d’une institutrice ou d’un enseignant qui doit administrer des soins à l’école
  • d'un animateur ou une animatrice de mouvement de jeunesse lors d’un séjour
  • d’une puéricultrice dans une crèche
  • d’une aide familiale qui se rend à domicile
  • etc.

On ne peut obliger personne à être aidant qualifié. Un médecin ou un infirmier n’est pas non plus obligé de déléguer certaines actions. 

Quelles sont les conditions à respecter ?

Le patient :

  • le patient se trouve en dehors d'un établissement de soins ou d'un centre de soins résidentiel 
  • le patient connaît un état clinique stable
  • ​le patient, ou le représentant légal du patient, donne son consentement écrit.

La personne qui delegue les soins :

  • le professionnel de santé qui délègue doit être un médecin, un infirmier responsable des soins généraux ou un assistant en soins infirmiers
  • le professionnel de santé qui délègue a évalué la situation et l’état de santé du patient avant qu’il donne l’autorisation et prévoit régulièrement une nouvelle évaluation
  • le professionnel de santé qui délègue, définit quelles prestations techniques peut exécuter l’aidant qualifié. 

L'aidant qualifié :

  • l’aidant qualifié peut exécuter les actes qui lui sont délégués. Il a besoin de la formation ou de l’instruction nécessaire pour agir correctement et en toute sécurité.
  • l’aidant qualifié garde confidentielles les informations reçues.
  • On ne peut obliger personne à agir en tant qu’aidant qualifié et à le rester. 

Deux types d'assistance

Ce projet de loi distingue deux types d'assistance : après une brève instruction ou après une formation, toujours sur avis du médecin généraliste ou de l'infirmier responsable du suivi du patient. Prenons le cas de Léo, 6 ans, qui doit prendre de la Rilatine à heures fixes en raison de son TDAH : un enseignant ou un autre membre du personnel de l'école l'aidera, après une brève instruction. Léa, 12 ans, souffre d'un handicap moteur léger et doit recevoir une injection à intervalles réguliers : une personne de la garderie ou un animateur d'un camp de vacances peut lui faire cette injection, à condition d'avoir reçu une formation. Léa peut ainsi mener une vie d'adolescente, jouer avec ses amis après l'école et participer à un camp. Ses parents bénéficient également de cette pause bienvenue dans leur emploi du temps compliqué. 

Lorsqu'une formation est nécessaire, l'autorisation est donnée à un aidant qualifié désigné. Lorsqu'une brève instruction suffit, le consentement n'est pas limité à un aidant qualifié désigné. Toutefois, l'infirmier ou le médecin désigne toujours un patient auquel ce consentement s'applique et décrit le plan de soins et les procédures à suivre. La liste des actes autorisés.

En savoir plus

Partagez cet article

Lisez-en plus