Si je pouvais remonter le temps pour me parler

Grâce à l'IA, nous avons permis à Jelle (29 ans), qui a souffert de problèmes de santé mentale pendant toute son adolescence, d'entrer en contact avec la version plus jeune de lui-même. Regardez leur rencontre dans cette vidéo.

Helan veut rendre la souffrance mentale visible et en faire un sujet de discussion. Osez en parler. Osez demander de l'aide.

Que diriez-vous à la version plus jeune de vous-même ?

Imaginez que vous puissiez avoir une conversation aujourd'hui avec la version plus jeune de vous-même. Qui ressent à ce moment-là une profonde souffrance mentale. Que lui diriez-vous ? Qu'est-ce qui aurait pu vous donner de l'espoir ? Nous avons posé la question à Jelle (29 ans), qui a longtemps fait face à de lourdes difficultés psychiques. Grâce à l'IA, et sous le regard d'un psychologue, il a eu l'opportunité d'apporter des mots d'encouragement à son jeune moi de 15 ans. Nous avons immortalisé cette rencontre poignante dans la vidéo ci-dessus.

Il est possible d'alléger la souffrance mentale

Lorsque l'on traverse des difficultés mentales, quelle qu'en soit la raison, on a parfois l'impression d'être dans un tunnel sombre sans fin. Est-ce que cela va s'améliorer ? Cela finira-t-il un jour ? Pourtant, il y a bien de la lumière au bout du tunnel, et de l'aide et du soutien existent. Aller mieux, c'est possible : c'est ce que nous voulons rendre visible chez Helan. En permettant aux gens de dialoguer avec la version plus jeune d'eux-mêmes.

 

La thérapie et l'IA

L'idée est basée sur une technique thérapeutique qui consiste à demander aux personnes souffrant de troubles mentaux d'écrire une lettre à la version plus jeune d'elles-mêmes. Les leçons qui peuvent en être tirées, qu’elles soient petites ou grandes, les aident à persévérer.

Cedric Arijs, psychologue : « L'écriture permet de se libérer de pensées qui tournent en boucle dans votre tête et de prendre un peu de recul par rapport à vous-même et à vos pensées. Écrire une lettre à la version plus jeune de vous-même vous aide également à observer votre passé sous un autre jour. Alors que vous pensiez à l'époque peut-être être faible, le recul vous permet de réaliser à quel point vous vous êtes battu·e et à quel point vous avez en fait été fort·e. »

Nous avons combiné ce principe reconnu avec une nouvelle technologie, permettant à Jelle d'entrer « réellement » en contact avec son jeune moi. Une rencontre poignante.

Rendre la santé psychique visible et entamer la discussion

La santé mentale est un sujet qui tient à cœur à Helan, en tant que mutualité et groupe de santé et de bien-être. Par le passé, nous avons rendu la souffrance mentale de trois personnes visible grâce à l'IA. Aujourd'hui, nous voulons aller plus loin.

  • Nous encourageons les personnes en souffrance mentale à parler de leurs problèmes et à oser demander de l'aide, à leurs amis, leur famille, médecin traitant ou psychologue.
  • Nous encourageons leur entourage à leur proposer de l'aide.
  • Nous demandons au gouvernement de continuer à investir dans les soins de santé mentale pour ceux qui sont en difficulté, ainsi que dans la prévention, afin d'éviter que les petits problèmes ne deviennent de plus en plus importants.

Parce que vous n'avez pas à faire face seul·e à la douleur mentale. Et il est tout à fait normal de demander de l'aide.

 

Qu'en a pensé Jelle ?

« Parler à mon jeune moi a été une expérience éprouvante, mais aussi une belle occasion de voir le chemin parcouru. Avec le recul, je constate que chaque moment difficile m'a rendu plus fort. Le jeune Jelle n'avait pas beaucoup de patience et acceptait difficilement les conseils. Mais s'il me voyait aujourd'hui, il reconnaîtrait, je l'espère, que tout finit par s'arranger. »

« Chercher de l'aide n'est pas une solution miracle ; c'est un processus de croissance et de réflexion. Le plus important est d'être indulgent avec soi-même et de se rappeler qu'il existe différents chemins vers la guérison. Vous n'avez pas à le faire seul ; il y a des gens autour de vous qui sont prêts à vous aider. »

« Je suis fier de la personne que je suis devenu aujourd'hui. J'ai des objectifs dans la vie, des choses que je veux accomplir. Aujourd'hui, 15 ans plus tard, je sais que tout ira bien et qu'il existe réellement un moyen de s'en sortir. »

Osez demander de l'aide

  • Demander de l'aide n'est pas une honte, ni un signe de faiblesse. C'est simplement le signe que vous ne voulez pas abandonner, que vous cherchez un soutien pour vous accrocher, que vous savez qu'ensemble on est plus solide que tout seul.
  • Sachez que la personne qui vous aide en retire aussi du plaisir. Le lien qui se crée en étant capable de se rendre utile pour quelqu'un d'autre renforcera votre relation et vous sera bénéfique à tous les deux.
  • Demander l'aide de professionnels, tel qu'un psychologue ou un médecin, est également un pas en avant courageux. Ne pensez pas que vos problèmes ne sont pas assez graves ou que vous devriez pouvoir vous en sortir tout seul. Les médecins et les psychologues sont là pour vous écouter, pas pour vous juger.
  • Posez des questions directes pour obtenir de l'aide : pouvez-vous m'aider à faire mes courses, pouvez-vous écouter mon histoire, pouvez-vous me préparer de la nourriture ? Votre entourage sera ravi que vous leur indiquiez ce dont vous avez besoin.
  • Il n'est pas toujours nécessaire de faire quelque chose en retour. Montrer que vous appréciez l'aide est plus que suffisant.
  • Si quelqu'un répond « non » à votre demande d'aide, cela ne signifie pas que vous ne méritez d'obtenir de l'aide. Cette personne vous indique simplement que ce que vous demandez n'est pas possible pour le moment. Surtout, osez redemander ou poser la question à quelqu'un d'autre.

Vous avez du mal à vous y retrouver dans le vocabulaire employé pour les soins de santé mentale ?

Découvrez-en plus sur certains termes

Vous cherchez de l'aide ?

Vous n'allez pas bien et vous pensez avoir besoin d'aide ? Ou vous vous inquiétez pour l'un de vos proches ?

  • Toute personne ayant des questions sur le suicide peut contacter le Centre de Prévention du Suicide au 0800 32 123, ou sur preventionsuicide.be. En néerlandais, vous pouvez également vous tourner vers le numéro gratuit 1813, ou zelfmoord1813.be.
  • Vous avez besoin de parler ? Vous pouvez faire appel à Télé-Accueil 24h/24 7j/7, au numéro 107. Vous pouvez aussi les contacter via le chat en ligne sur tele-accueil.be
  • Les jeunes peuvent se tourner vers le 103 par téléphone ou sur 103ecoute.be. Ils peuvent également faire appel à Awel, par téléphone au 102, ou via chat sur awel.be pour une aide en néerlandais.

Voici vers qui vous tourner

Comment pouvez-vous apporter votre aide ?

Comment pouvez-vous apporter votre aide ? Vous vivez avec une personne vulnérable mentalement ? Visionnez à nouveau le webinaire avec la psychothérapeute Lennie Van Proeyen (en néerlandais)

Visionnez à nouveau le webinaire

Découvrez plus de conseils

 

Helan vous aide

En tant que groupe de santé et de bien-être, nous cherchons à entretenir le débat social plus large sur la santé mentale, ainsi qu'à peser sur la politique concernant les soins de santé mentale. Ainsi, ensemble, nous évitons que les problèmes mentaux ne deviennent désespérés, et les personnes qui traversent une période difficile se sentent réellement soutenues en cas de besoin. Mais nous sommes aussi là pour vous :

Avantages Helan pour votre santé mentale

La souffrance mentale est réelle

C'est pourquoi, chez Helan, nous accordons depuis longtemps une attention particulière à la santé mentale, aussi bien préventivement que curativement.

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Remboursement pour la psychothérapie

Il existe un remboursement légal pour des séances de psychothérapie auprès d'un psychologue conventionné. Consultez les détails ici.

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Avantage supplémentaire Helan pour la psychothérapie

Helan offre un remboursement supplémentaire pour ceux qui n'ont pas droit au remboursement légal.

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Plaidoyer pour davantage d’attention pour la santé mentale

Les Mutualités Libres, dont Helan fait partie, plaident pour une vision politique holistique, dans laquelle la santé mentale est un élément essentiel de la santé de manière générale. Dans le cadre des réformes et des mesures politiques, nous demandons que les soins de santé mentale fassent l'objet d'une attention particulière. Nous demandons au gouvernement de continuer à s'engager à discuter et à prévenir les problèmes de santé mentale, et à rendre les soins de santé mentale plus accessibles.

Continuer à investir

En 2020, seulement 6 pourcents du budget fédéral pour les soins de santé ont été dédiés à la santé mentale2. En revanche, à partir de 2021, le gouvernement a investi davantage dans les soins psychologiques de première ligne. En 2024, cet investissement s'élevait à plus de 200 millions d'euros.

Mais il subsiste des lacunes. Les soins de santé mentale sont notamment fragmentés entre le gouvernement fédéral et les communautés, certains besoins de soins ne sont toujours pas ou insuffisamment couverts et les différentes formes de soins (soins ambulatoires, admission, soins post-opératoires,...) ne sont pas suffisamment en lien les unes avec les autres.

Une communication efficace concernant l’offre de soins, ainsi que la disponibilité et la diversité d’une offre de soins à proximité des patients est essentielle. Il est donc indispensable de continuer à investir dans la santé mentale.

L'incapacité de travail de longue durée due à des problèmes de santé mentale est une réalité. Selon les chiffres de MLOZ, en 2022, 36,86 % des incapacités de longue durée (+ 12 mois) en sont la conséquence. Entre 2017 et 2022, les incapacités de travail de longue durée due à un burn-out et à la dépression ont augmenté de 43 %. Les femmes sont les plus touchées. Elles représentent en effet 59 % des personnes en incapacité de travail de plus de 12 mois. Et ce pourcentage s'élève même à 69 % si l'on observe uniquement les incapacités dues à un burn-out ou une dépression.

Davantage de ressources sont nécessaires pour la prévention et la connaissance de la santé mentale, ou « health literacy ». Il faut donner aux gens les moyens de renforcer leur résilience, de parvenir à reconnaître les symptômes à temps et de chercher de l'aide rapidement. Nous pouvons ainsi contribuer à prévenir les troubles mentaux graves et de longue durée. La prévention de première ligne est nécessaire, c'est-à-dire éviter que les gens développent des problèmes de santé mentale. Mais la prévention secondaire et tertiaire est également importante, c'est-à-dire empêcher que les symptômes réapparaissent ou s'aggravent. Une offre et une approche spécifique sont nécessaires pour chaque groupe cible. 

Il est primordial de faire de la santé mentale un sujet de discussion. Cela permet de briser le tabou qui entoure les problèmes de santé mentale et encourage les gens à oser demander de l'aide plus tôt. Une grande partie de l'attention se concentre actuellement - à juste titre - sur les jeunes. Mais en plus d'un engagement continu envers ce groupe cible, nous estimons que les mêmes efforts doivent être déployés pour d'autres groupes de la société, comme les personnes âgées, notamment.

Bien qu'il y ait eu une évolution positive ces dernières années, il reste essentiel d'élargir l'accès aux psychologues conventionnés afin de réduire au maximum les temps d'attente. Nous appelons à davantage d'attention et un budget supplémentaire pour des groupes cibles spécifiques, tels que les personnes âgées, à court terme.

La recherche montre qu'investir dans la psychothérapie peut potentiellement conduire à une diminution des prescriptions de produits psychopharmaceutiques. La psychothérapie peut également contribuer à éviter les rechutes. Bien que toutes les formes de conseils psychologiques ne soient pas remboursées à l'heure actuelle, vous pouvez dans certains cas obtenir une intervention supplémentaire de la part de Helan.

Lorsque les personnes alternent entre différents acteurs et environnements du monde des soins de santé (hôpital, psychologue, médecin traitant,…), il est primordial que le transfert des informations importantes se déroule rapidement et sans accrocs. Réduire les temps d'attente est crucial, tout comme un transfert d'informations correct et rapide. Les patients et éventuels aidants proches doivent eux aussi rester informés à chaque étape.

Une attention particulière doit aussi être portée aux jeunes, qui font la transition des soins de santé pour enfants et adolescents à ceux pour adultes.

Les prestations et services énumérés pour les clients de la Mutualité libre Helan sont uniquement valables pour les clients en règle de paiement de cotisations pour les services supplémentaires. Informations et conditions sur www.helan.be/avantages. Helan Onafhankelijk Ziekenfonds, Boomsesteenweg 5, 2610 Wilrijk, 0411.696.011, RPM Anvers, www.helan.be.